Dans un contexte où les attentes sociétales envers le monde agricole sont de plus en plus fortes, la communication des agriculteurs vers le grand public revêt un enjeu stratégique. Comment valoriser une agriculture engagée, moderne et responsable tout en rétablissant une relation de confiance ? À travers une Note d’analyse accessible en ligne, le politologue Eddy Fougier propose 10 recommandations concrètes pour faire évoluer les pratiques de communication du secteur agricole. À découvrir dans cet article.
Une communication agricole en pleine mutation
La communication dans le secteur agricole a longtemps été perçue comme réservée à un public initié : professionnels de la filière, institutions ou partenaires techniques. Pourtant, aujourd’hui plus que jamais, il devient essentiel de s’adresser au grand public, curieux, exigeant et parfois méfiant face aux pratiques agricoles.
Conscient de cette évolution, le think tank agricole Agridées a confié à Eddy Fougier, politologue et consultant spécialisé dans les tendances sociétales, la rédaction d’une analyse stratégique dédiée à la communication positive en agriculture. Ce document, intitulé « Communication agricole : la grande mutation », propose une approche pragmatique et tournée vers l’avenir.
Les 10 recommandations pour une communication agricole efficace
Voici les axes prioritaires identifiés pour améliorer durablement la façon dont le monde agricole échange avec les citoyens :
- Sortir de l’entre-soi : Il est temps d’adopter une posture d’ouverture et de faire évoluer les discours pour toucher l’ensemble de la société.
- Donner plus de visibilité à la communication positive : Multiplier les messages rassurants, pédagogiques et bienveillants dans l’espace médiatique.
- Anticiper les controverses : Mettre en place une veille stratégique pour détecter les signaux faibles avant qu’ils ne deviennent des crises.
- Former à la communication : Accompagner agriculteurs, coopératives et structures agricoles dans l’apprentissage d’une communication efficace et authentique.
- S’inspirer des initiatives locales réussies : L’exemple de l’association Agriculteurs de Bretagne montre la voie vers une communication territorialisée et participative.
- Partager les bonnes pratiques : Centraliser les actions menées sur le terrain pour créer des synergies et mutualiser les efforts.
- Utiliser des indicateurs de performance : Définir des outils de mesure pour évaluer l’impact des campagnes de communication agricole au fil du temps.
- Ouvrir les fermes au public : Encourager les échanges directs par les visites d’exploitation, portes ouvertes, ateliers pédagogiques, etc.
- Mobiliser tous les acteurs du secteur : De la production à la transformation, chacun porte une part du message à transmettre auprès du public.
- Mieux cibler les jeunes générations : Adapter les messages aux enfants, adolescents et étudiants via des formats modernes et accessibles (vidéos, réseaux sociaux, événements dédiés).
Ces recommandations visent à réconcilier citoyens et agriculture, en répondant aux aspirations de transparence, de traçabilité et de pédagogie exprimées par le public.
Pour aller plus loin
La Note « Communication agricole : la grande mutation », disponible gratuitement sur le site d’Agridées, détaille chacun de ces points avec des pistes d’action concrètes :
➡️ Télécharger la Note d’analyse complète
La communication agricole entre dans une nouvelle ère, résolument tournée vers l’écoute, la proximité et la co-construction. Ces 10 recommandations apportent une base solide pour bâtir un nouveau dialogue entre agriculture et société. En impliquant l’ensemble des acteurs et en misant sur la pédagogie, le secteur agricole a tous les atouts pour (re)gagner la confiance du grand public.
