À l’heure où les messages publicitaires classiques peinent à convaincre, la communication d’influence émerge comme une approche stratégique incontournable. Lors d’un petit-déjeuner débat organisé par l’association Syrpa, Stéphane Attal, fondateur de l’agence « Les Influenceurs », a exposé sa vision d’une communication centrée sur l’émotion, le storytelling et l’engagement partagé. Retour sur les principaux enseignements d’une méthode qui bouleverse les codes traditionnels de la communication dans les secteurs agricoles, agroalimentaires et environnementaux.
Quel est le rôle du communicant d’influence ?
Le communicant d’influence agit à la croisée des chemins entre un publicitaire et un attaché de presse. Son objectif principal : agir sur les perceptions et façonner l’opinion. Il ne s’agit plus uniquement de diffuser un message, mais de créer une dynamique de partage autour d’une cause, d’un enjeu ou d’un positionnement stratégique.
Stéphane Attal rappelle qu’« nous sommes passés de l’ère du message à celle du partage ». Dans cette optique, il ne suffit plus d’affirmer un discours : il faut l’incarner, l’ancrer dans une histoire authentique et le co-porter avec des relais d’influence crédibles.
Une approche offensive, fondée sur l’analyse stratégique
Pour être efficace, la communication d’influence se base sur une compréhension fine du marché, souvent à travers des études qualitatives plus que quantitatives. Elle cherche avant tout à déceler les points faibles des concurrents et les angles stratégiques sous-exploités pour créer un impact émotionnel fort auprès des publics cibles.
Les campagnes réussies activent des déclencheurs d’opinions favorables, en s’appuyant sur des matériaux variés : enquêtes d’opinion, ouvrages spécialisés, témoignages de terrain, ou encore partenariats avec des experts reconnus.
Créer l’adhésion grâce au storytelling
Dans les secteurs comme l’agriculture, l’agroalimentaire ou l’environnement, où la confiance et la transparence sont essentielles, le storytelling s’impose comme un levier puissant. Le récit incarné d’une filière, le témoignage d’un producteur engagé ou les résultats concrets d’une démarche durable sont autant de moyens pour susciter l’émotion et générer de l’engagement.
La finalité reste inchangée : obtenir une visibilité accrue et, idéalement, faire émerger le débat dans les médias de masse, notamment à la télévision qui reste un canal d’amplification redoutable.
Vers une influence fondée sur la confiance
Dans un écosystème médiatique en constant mouvement, les marques et les institutions du monde agricole n’ont d’autre choix que d’adopter des méthodes de communication efficaces, transversales et émotionnelles. La communication d’influence n’est plus une option, mais une nécessité pour construire une image forte, positive et durable.
La communication d’influence redéfinit les pratiques en mettant au cœur de la stratégie le récit, l’authenticité et la co-construction. Pour les acteurs des filières agricoles, agroalimentaires ou environnementales, elle représente une opportunité unique de gagner en légitimité et en visibilité auprès des consommateurs, des décideurs et du grand public. Pour approfondir le sujet, l’ouvrage « Influencer, c’est la communication d’aujourd’hui » de Stéphane Attal livre une analyse complète de cette tendance incontournable.
